Sylvain BOCQUEL

Psychanalyste Sexothérapeute Superviseur | 09 86 19 02 35
Sylvain BOCQUEL

Sylvain BOCQUEL

Psychanalyste, Sexothérapeute, Superviseur

Sylvain BOCQUEL

Psychanalyste Sexothérapeute Superviseur | 09 86 19 02 35
Les différents types de "psys"

Les différents types de "psys"

Il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les différents types de « psys ». Les dernières évolutions réglementaires ont d’ailleurs encore plus compliqué la situation. Selon les cursus et les diplômes, ils n’ont pas tous le même type de formation ni le même champ d’intervention. Voici comment vous y retrouver rapidement.

Professions Libres Ou Réglementées

La première distinction à opérer est de savoir si la profession est réglementée ou non.

Les professions réglementées ont toutes en commun de reposer sur un diplôme garanti par l’Etat. Ce diplôme confirme une quantité plus ou moins importante de savoirs théoriques, ainsi que la validation de stages professionnels plus ou moins longs. En revanche, ces diplômes ne prévoient rien en ce qui concerne la psychothérapie personnelle du praticien. Celle-ci n’étant pas obligatoire, elle est laissée à l’appréciation de chaque professionnel. Actuellement, les professions réglementées sont celles de psychiatre, de psychologue et de psychothérapeute.

A l’inverse, les professions non réglementées ne sont pas validées par l’Etat. Les praticiens sont formés dans des écoles privées, et se regroupent par la suite en associations professionnelles. Ces écoles enseignent moins de connaissances générales et visent plutôt la maîtrise d’une technique d’accompagnement. Il est généralement demandé aux étudiants d’avoir effectué un nombre minimum d’années de thérapie personnelle. Une partie de cette thérapie doit avoir été effectuée avec la technique qu’ils apprennent. A la fin de leur cursus, les futurs professionnels n’effectuent pas de stages mais reçoivent leurs premiers patients sous le contrôle d’un praticien plus expérimenté. Cela concerne les psychanalystes, les psychopraticiens et les autres formes de thérapeutes.

Enfin, il y a également des professionnels qui effectuent un double cursus. Diplômé d’une université, ils se forment en parallèle à une technique d’accompagnement. Il est fréquent par exemple qu’un psychanalyste soit également diplômé de psychologie ou de psychiatrie.

Les Psychiatres

La psychiatrie est une profession réglementée. Les psychiatres sont des médecins qui, après leurs études générales, ont suivi une formation de spécialité en psychiatrie. Depuis la réforme de 2017, cette spécialisation se déroule sur un minimum de quatre années, dont trois de stage. C’est la formation de plus haut niveau sur la prise en charge des maladies mentales.

Comme le psychiatre est un médecin, il peut prescrire des médicaments, faire une feuille de soin (pour être remboursé par la sécurité sociale), ou prescrire un arrêt de travail. Il peut également prescrire des examens médicaux, des thérapies physiques (sismothérapie par exemple), ou prescrire un internement dans un hôpital psychiatrique.

C’est le seul professionnel compétent pour les maladies mentales graves, comme par exemple la schizophrénie, la psychose maniaco-dépressive, la mélancolie ou la démence. Même si de telles maladies peuvent être améliorées par la psychothérapie, le recours au psychiatre reste nécessaire, de même que dans tous les cas nécessitant un traitement médicamenteux. La psychothérapie, pour les maladies mentales graves, est d’ailleurs souvent effectuée directement par un psychiatre ou sous son contrôle.

Les Psychologues

Un psychologue professionnel est obligatoirement diplômé de l’université. Le titre est réglementé, et la loi prévoit qu’il soit diplômé d’une licence mention psychologie, d’un master 1 mention psychologie et d’un master 2 mention psychologie. Le futur professionnel doit donc obtenir ces trois diplômes, qui représentent cinq années d’études, et environ cinq mois de stages.

La formation théorique du psychologue est très vaste. Elle recouvre tous les domaines de la psychologie, c’est à dire aussi bien les maladies mentales que le fonctionnement du cerveau ou les rapports sociaux. Cela va des maladies mentales au fonctionnement du cerveau. C’est le seul professionnel compétent pour valider des tests psychotechniques (QI) ou de personnalité. Il peut pratiquer la psychothérapie, mais il n’a aucune obligation d’en suivre une pour lui-même, ni de se former à une technique particulière pour le faire.

Les Psychanalystes

L’exercice de la psychanalyse est une profession qui n’est pas réglementée. Le psychanalyste, pour se former, passe par un triple processus. Tout commence avec sa psychanalyse personnelle. Celle-ci est poussée aussi loin que possible ce qui va prendre une dizaine d’années en moyenne. Puis il va commencer à se former à la théorie psychanalytique afin d’en maîtriser les nombreux méandres conceptuels et peut-être se spécialiser dans un courant particulier. Cette formation théorique peut avoir lieu à l’université, ou dans des instituts professionnels privés. Enfin, le futur praticien va effectuer ses premières psychanalyses sous le contrôle d’un analyste expérimenté.

Ce n’est qu’au terme de ces trois processus que le futur analyste pourra travailler en autonomie. En pratique, ces trois processus atteignent et dépassent fréquemment une durée de quinze ans. Le psychanalyste est le seul professionnel compétent pour effectuer une analyse. Mais, en pratique, beaucoup exercent également la psychothérapie analytique. Plus courte, plus ciblée, cette dernière correspond mieux aux demandes qui leur sont adressées aujourd’hui.

Comme la profession n ‘est pas réglementée, les professionnels se regroupent en associations ou en syndicats. C’est au sein de ces groupements qu’ils élaborent leur déontologie, développent la recherche autour de la psychanalyse, et discutent des modalités de formation de leurs futurs collègues.

Les Psychothérapeutes

Le titre de psychothérapeute n’était pas réglementé, jusqu’à ce qu’une loi de 2004 vienne changer ça. Avant, le terme désignait tous les praticiens de la psychothérapie, quels que soient leurs diplôme ou les techniques utilisées. Maintenant, il est réservé aux médecins, psychologues et psychanalystes qui ont validé un certain nombre d’heures de formation sur les maladies mentales graves.

L’adoption de cette loi a provoqué de nombreux débats dans la profession jusqu’en 2012. L’intention était louable, mais s’est heurtée à trois problèmes. D’une part les maladies mentales ne relèvent pas de la psychothérapie mais de la psychiatrie. D’autre part la loi n’impose aucune thérapie personnelle au psychothérapeute, ni n’impose aucune formation à une technique particulière de psychothérapie. Enfin, comme les psychothérapeutes doivent être déjà médecin, psychologues ou psychanalystes, cette loi a juste rendue les choses plus compliquées pour les patients, sans apporter rien de nouveau.

Les Psychopraticiens

Suite à la loi de 2004, tous les professionnels de la psychothérapie ont du soit se faire agréer psychothérapeute, soit changer de nom. Le titre de psychopraticien est donc un nouveau mot créé par la profession pour désigner tous les professionnels de la psychothérapie. Ce titre n’est donc pas réglementé.

Les psychopraticiens sont donc les professionnels qui ont suivi une formation, parfois de haut niveau, sur une technique de psychothérapie. Bien qu’ils ne soient pas psychologues, ni psychiatres, ni psychanalystes, ils ont étudié les bases des maladies mentales. L’essentiel de leur formation repose sur la maîtrise d’une technique d’accompagnement, et donc plus sur des savoirs pratiques que sur des savoirs théoriques (à l’inverse des formations universitaires).

De même que les psychanalystes, ils sont généralement regroupés en associations ou syndicats. Ces regroupements sont des lieux où les professionnels établissent la déontologie de la profession et veillent entre eux à son respect. Ils veillent également à la défense des intérêts de la profession comme des intérêts de leurs clients.