Sylvain GRANIER

Sylvain Granier

Ostéopathe
Posturologie, Quand consulter

Posturologie, Quand consulter

Réaliser un Bilan Postural complet devrait être systématique pour quatre catégories de personnes :

 

  1. Les personnes qui ne souffrent d’aucune douleur mais chez qui on va entreprendre le traitement d’un capteur postural (exemple : appareil dentaire, semelles orthopédiques…)

Avant toute intervention sur le système postural par l’intermédiaire de semelles orthopédiques ou d’un appareil dentaire par exemple, il convient de réaliser un bilan postural chez un professionnel compétent (praticien formé spécifiquement à la posturologie qui peut être ostéopathe, podologue, médecin, kinésithérapeute, dentiste, orthoptiste…).

A partir de ce bilan qui servira de référence, on pourra très simplement voir l’impact de chaque traitement sur la posture du patient et intervenir rapidement si jamais on se rend compte qu’une correction, qu’elle soit par l’intermédiaire d’un appareil dentaire ou de semelles orthopédiques, majore ou crée un déséquilibre postural.

Il n’est certainement pas question ici d’interdire ou de déconseiller un traitement orthodontique ou podologique chez un patient, mais plutôt de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que ce traitement soit mal accepté par le corps du patient, ce qui pourrait, à court, moyen ou long terme, engendrer des douleurs.

La mise en place d’un appareil dentaire visant à établir un alignement correct des arcades dentaires constitue déjà un traitement postural puisque le capteur mandibulaire fait parti de ce système de régulation de la posture. A ce titre, il peut améliorer, mais également perturber l’équilibre postural et être à l’origine de douleurs principalement sur la partie supérieure du corps du patient. Sans avoir fait un bilan postural avant la pose de l’appareil, il sera compliqué de savoir avec certitude si ces douleurs sont liées ou non au traitement orthodontique.

 

  1. Les personnes qui souffrent de douleurs quelconques, à qui on conseille d’essayer de traiter un capteur postural parce que « mon cousin a mit des semelles orthopédiques et depuis il n’a plus mal au dos » ou encore « vas faire des séances d’orthoptie, tu n’auras plus mal à la tête ». Ce qui marche très bien chez l’un ne sera pas forcément reproductible chez l’autre.

Comme on l’a vu sur le traitement postural, il est très important de hiérarchiser la correction des capteurs posturaux en s’adaptant à chaque patient en fonction de sa posture de base et de son âge.
Le même motif de consultation chez deux patients différents ne se traitera pas forcément de la même façon.

De plus, il est primordial de comprendre que toute intervention sur un capteur postural pourra avoir une influence sur un autre capteur de ce système. Cela signifie que la mise en place de semelles orthopédiques adaptées pourra améliorer le déficit d’un capteur oculaire par exemple. A l’inverse, des semelles orthopédiques non adaptées pourront majorer un trouble orthoptique.
Il en va de même pour un travail orthodontique qui pourra, en fonction du patient, être facilité par la mise en place au préalable de semelles orthopédiques adaptées.

 

  1. Les personnes qui souffrent depuis des années, qui ont tout tenté sans jamais avoir trouvé quelque chose qui soulage de manière satisfaisante et durable.

Un déséquilibre postural profond qui dure depuis des années risque de provoquer d’importantes douleurs chez le patient qui en souffre. On pourra traiter beaucoup de choses en ostéopathie, rééquilibrer les énergies avec l’acuponcture, soulages pendant un certain temps avec des anti-inflammatoires ou même une opération chirurgicale, mais on ne pourra pas régler durablement le problème tant que la cause n’aura pas été traité en agissant sur le ou les capteurs posturaux déficients.

 

  1. Les personnes qui ont subi une intervention chirurgicale mais qui continuent de souffrir malgré le bon déroulement de celle-ci.

Une intervention chirurgicale, principalement sur la partie basse du corps et sur la colonne vertébrale, risque de profondément modifier l’équilibre postural du patient.
En effet, la mise en place d’une prothèse sur une articulation porteuse comme la hanche  par exemple va, au moins dans un premier temps, modifier fortement les appuis de la personne. Dans la plupart des cas, le corps du patient va s’adapter à cela pour créer un nouvel équilibre qui ne causera pas de douleur anormale et durable.
Dans certains cas en revanche, lorsque le patient est un peu plus « sensible » ou « faible », le corps ne va pas s’adapter à la mise en place de la prothèse et il va se créer une véritable compensation à l’origine de douleurs malgré le bon déroulement de l’intervention.
Ces douleurs risquent de ne jamais trouver d’amélioration satisfaisante et durable tant qu’un bilan postural et le traitement des capteurs déficients n’auront pas été réalisés.

 

Syndrome de Déficience Posturale

Le syndrome de déficience posturale sera à l’origine de nombreux signes, symptômes ou pathologies tels que : 

  • Lombalgies chroniques, sciatalgies ou sciatiques récurrentes, hernies discales…
  • Gonalgies (genoux), coxalgies (hanches), scapulalgies (omoplates/épaules) souvent asymétriques 
  • Cervicalgies avec torticolis récidivants, dorsalgies
  • Blessures musculaires récidivantes (surtout chez le sportif)
  • Diminution de la performance chez le sportif
  • Hypertonies musculaires douloureuses localisées et résistantes aux traitements
  • Polyalgies, fibromyalgies, douleurs chroniques 
  • Persistance de douleurs après mise en place d’une prothèse articulaire (alors que tout s’est bien passé lors de l’opération)
  • Consultations trop régulières en ostéopathie, toujours pour le même motif
  • Dyslexie, dysgraphie, dyspraxie, troubles du comportement chez l’enfant
  • Tendinopathies récidivantes
  • Entorses récidivantes
  • Syndromes vertigineux posturaux
  • Épines irritatives calcanéennes
  • Syndrome de Morton
  • Hallux valgus
  • Aponévrosites plantaires
  • Céphalées
  • Scolioses idiopathiques 
  • Risques de chute augmentés chez les seniors